đ° Rachat d'actions, dividendes et bĂ©nĂ©fices
Débat de société sur l'utilisation des bénéfices des entreprises...
Lettre n°52 â Mercredi 19 Juin
Cher Lecteur, ChĂšre Lectrice,
Je suis heureux de te retrouver pour une nouvelle édition de ma Newsletter pour évoquer un sujet sensible mais trÚs intéressant : l'utilisation des bénéfices des sociétés.
Vincent Lequertier, gérant de fonds senior chez WeSave te parlera de dividendes, de rachats d'actions, d'investissements, de bénéfices ainsi que leurs avantages et défauts respectifs, d'un point de vue financier et sociétal.
Tu retrouveras aussi Valentin Aufrand sur la politique monétaire de la Fed.
Enfin, je te laisse avec des photos de mon Grand Chelem des interviews, plateaux télévisés et repas avec mes partenaires.
J'ai tout donné et je suis certain que mes interviews vont vous plaire.
đ° La rĂ©partition des bĂ©nĂ©fices
đïž La Martingale #218 : Les crises se multiplient : vive les crises ?
đș BullshitomĂštre : Les USA Ă©chapperont Ă la rĂ©cession - FAUX
đ OĂč en est la Fed ?
đ Le meme Ă faire tourner
đ 17 000 abonnĂ©s sur LinkedIn, 34 000 sur Instagram
Ce weekend, 2 caps viennent d'ĂȘtre franchis sur mes rĂ©seaux sociaux : les 17 000 abonnĂ©s sur LinkedIn et le double sur Instagram.
đ Merci d'ĂȘtre toujours plus nombreux Ă me suivre.
đ° La rĂ©partition des bĂ©nĂ©fices
par Vincent Lequertier
La question du pouvoir dâachat devient centrale, et le dĂ©bat sâintensifie autour de lâutilisation faite par les entreprises de leurs bĂ©nĂ©fices, en particulier les versements de dividendes et les rachats de leurs propres actions, comprimant dâautant la quote-part potentiellement perçue par les salariĂ©s. Ce sujet est dâautant plus pressant que le « socialement responsable » est aujourdâhui une prĂ©occupation croissante, y compris pour les dirigeants dâentreprise, et que ces pratiques « capitalistes » semblent ĂȘtre en totale contradiction avec certains discours tenus.
Rappel préalable : que recherche une entreprise ?
Cette question peut sembler naĂŻve, mais elle est en rĂ©alitĂ© probablement au cĆur mĂȘme de la polĂ©mique en cours sur les versements de dividendes et les rachats dâactions, car on ne peut juger les choix des dirigeants des sociĂ©tĂ©s quâĂ lâaune des finalitĂ©s du projet Ă mettre en Ćuvre.
- La rentabilité financiÚre : réaliser des bénéfices, afin de survivre et de croßtre.
- La satisfaction du client : prĂ©server et amĂ©liorer la satisfaction du client pour le fidĂ©liser et pour conforter la rĂ©putation de lâentreprise.
- Innover : amĂ©liorer constamment la qualitĂ© des produits et des services existants, mais aussi en dĂ©velopper de nouveaux, afin de prĂ©server ou dâaccroĂźtre ses parts de marchĂ©.
- Gagner en productivitĂ© et ĂȘtre flexible : sâadapter aux Ă©volutions du marchĂ©, aux nouvelles technologies, aux changements rĂ©glementaires⊠tout en amĂ©liorant les processus opĂ©rationnels, ceci afin de minimiser les coĂ»ts et de maximiser les ressources disponibles.
- Asseoir lâimage de marque : une image de marque positive permet de rassurer les fournisseurs, dâattirer les clients, mais aussi de sĂ©duire des employĂ©s compĂ©tents.
- Attirer les talents : crĂ©er un environnement professionnel favorable afin dâattirer et de conserver les meilleurs employĂ©s.
- Responsabilité sociale et environnementale : adopter des pratiques responsables sur le plan social et environnemental pour répondre aux attentes des parties prenantes (clients, fournisseurs, employés) et contribuer positivement à la société.
Ces quelques rappels (la liste est loin dâĂȘtre exhaustive !) illustrent Ă quel point les objectifs sont nombreux, souvent difficiles Ă atteindre, mais surtout rarement conciliables et mĂȘme parfois antinomiques.
Pour rĂ©aliser ces objectifs, il faut des capitaux, et mĂȘme souvent beaucoup de capitaux. Au-delĂ de lâapport financier initial des fondateurs, lâentreprise emprunte gĂ©nĂ©ralement auprĂšs des banques et, si elle y a accĂšs, auprĂšs des marchĂ©s financiers (cf. emprunts obligataires). Mais les crĂ©anciers exigent rapidement des garanties de la sociĂ©tĂ©, sous peine de faire sâenvoler le coĂ»t du crĂ©dit, ou bien mĂȘme de lui refuser le prĂȘt. Câest pourquoi il faut procĂ©der en parallĂšle Ă des augmentations de capital afin de constituer un matelas dâactifs (i.e. les capitaux propres) rassurant les crĂ©anciers. Afin de motiver ces apporteurs de capitaux complĂ©mentaires, prenant potentiellement le risque de voir leur investissement intĂ©gralement disparaĂźtre, lâentreprise leur laisse entrevoir 2 principales sources de rĂ©munĂ©ration :
- la progression de la valeur de lâaction acquise,
- lâencaisse de dividendes si les rĂ©sultats de lâactivitĂ© le permettent.
Lâatteinte des divers objectifs de la sociĂ©tĂ© ne pourraient donc tout simplement pas avoir lieu sans la « satisfaction » sur la durĂ©e des actionnaires sur ces deux points, câest pourquoi les rachats dâactions et les versements de dividendes sont si importants.
Versements de dividendes et rachats dâactions : des stratĂ©gies complĂ©mentaires.
Le cours dâune action reflĂšte tout dâabord les bons et les mauvais choix faits par lâentreprise dans le passĂ©, et lui ayant permis de rĂ©aliser des bĂ©nĂ©fices ou bien de subir des pertes. Mais le cours de lâaction reflĂšte aussi la perception quâont les investisseurs de son potentiel et de ses risques Ă venir. Autrement dit, le prix de lâaction est fonction du passĂ©, ce qui est une donnĂ©e objective, mais aussi de lâavenir, qui est une « spĂ©culation » sur son potentiel. Cette valorisation thĂ©orique de la sociĂ©tĂ© se rĂ©partit entre ses divers propriĂ©taires que sont les actionnaires, en fonction de la fraction du capital dĂ©tenue par chacun.
Lorsque la sociĂ©tĂ© dĂ©cide de procĂ©der au rachat dâune partie de ses actions, cela signifie que les actionnaires ayant dĂ©cidĂ© de conserver leurs actions disposeront alors mĂ©caniquement dâune fraction plus importante de la sociĂ©tĂ© (on parle alors de « relution ») : mĂȘme si le bĂ©nĂ©fice de lâentreprise ne change pas, on augmente le bĂ©nĂ©fice par action !
Le rachat dâaction a ainsi deux effets favorables : exercer une pression acheteuse sur le titre, et donc de soutenir son prix, mais aussi accroĂźtre la part du capital dĂ©tenu par les actionnaires restants investis, amĂ©liorant dâautant certains indicateurs de valorisation.
Le dirigeant de lâentreprise peut Ă©galement trouver deux atouts stratĂ©giques majeurs Ă ces rachats dâactions : limiter ainsi lâinfluence de certains investisseurs activistes potentiellement dĂ©stabilisants pour la stratĂ©gie quâil souhaite dĂ©ployer, ou bien encore permettre de se protĂ©ger dâune Ă©ventuelle offre de rachat hostile (Offre Publique dâAchat, payĂ©e en cash, ou Offre Publique dâĂchange, payĂ©e par Ă©change de titres boursiers). Sans mĂȘme parler de ces situations inamicales, rĂ©duire le nombre dâactionnaires facilite gĂ©nĂ©ralement le dialogue entre le management de lâentreprise et ses dĂ©tenteurs, pouvant favoriser lâadhĂ©sion au projet du dirigeant. Implicitement, le rachat dâactions envoie aussi un message de confiance dans la situation financiĂšre du groupe et dans ses perspectives dâactivitĂ©, ce qui peut ĂȘtre favorable pour le cours de lâaction.
La question de la fiscalitĂ© est aussi souvent dĂ©terminante pour la dĂ©cision de procĂ©der Ă des rachats dâactions car lâactionnaire restant au capital ne matĂ©rialise aucune plus-value Ă cette occasion, et nâest donc pas taxĂ© dessus : son patrimoine est donc optimisĂ© fiscalement grĂące Ă cette pratique. Pour ce qui est de lâactionnaire choisissant pour sa part de cĂ©der ses titres Ă lâentreprise lors du programme de rachat dâactions, bien quâĂ©tant en consĂ©quence fiscalisĂ© sur la plus-value, il y trouvera lâavantage de pouvoir disposer de nouveau librement de ses capitaux, lui permettant par exemple de rĂ©investir ces sommes dans un projet plus prometteur encore : les rachats dâactions facilitent la circulation des capitaux dans lâĂ©conomie.
Lâentreprise procĂ©dant Ă des rachats dâactions doit toutefois rester vigilante Ă maintenir un juste Ă©quilibre entre le capital restant et les dettes contractĂ©es, puisque les crĂ©anciers sont attentifs aux garanties offertes et Ă la trĂ©sorerie restant disponible.
Le dirigeant dâentreprise, afin de sĂ©duire puis de fidĂ©liser les apporteurs de capitaux que sont les actionnaires, dispose dâun autre instrument financier puissant et complĂ©mentaire du rachat dâactions : le versement du dividende.
Dans ce cas de figure, la sociĂ©tĂ© dĂ©cide de distribuer de maniĂšre rĂ©guliĂšre (versement gĂ©nĂ©ralement trimestriel ou annuel) une partie de ses bĂ©nĂ©fices (parfois mĂȘme lorsquâelle fait des pertes !) aux actionnaires, sous forme de paiements en espĂšces ou bien de nouvelles actions attribuĂ©es aux actionnaires. Parce quâil sâagit pour lui dâun revenu, lâactionnaire est alors fiscalisĂ© sur ces montants perçus en cash.
En effet, alors que le rachat dâactions est clairement un processus discrĂ©tionnaire, pouvant ĂȘtre suspendu ou stoppĂ© Ă volontĂ© par lâentreprise, le versement du dividende est un sujet sensible pour les actionnaires, car nombreux sont ceux comptant sur ces capitaux pour assurer une partie de leur train de vie. Certains actionnaires ou fonds dâinvestissements ont mĂȘme pour stratĂ©gie systĂ©matique de privilĂ©gier les valeurs de « rendement » dans leurs allocations, preuve de lâimportance du dividende Ă leurs yeux et, ce faisant, ils soutiennent les cours de lâaction par leurs achats rĂ©guliers ! Verser un dividende est un signe implicite de bonne santĂ© financiĂšre envoyĂ© par lâentreprise Ă la communautĂ© des investisseurs, câest pourquoi le fait de suspendre ou de diminuer le dividende est gĂ©nĂ©ralement sanctionnĂ© par une violente chute du cours de lâaction.
Une diffĂ©rence importante entre le rachat dâaction et le versement du dividende est que dans le premier cas les capitaux mobilisĂ©s sont exclusivement allouĂ©s Ă lâachat des actions de la sociĂ©tĂ© elle-mĂȘme, alors quâavec le versement du dividende, câest lâactionnaire qui dĂ©termine librement le rĂ©emploi de ces fonds. Si lâactionnaire espĂšre Ă©videmment sâenrichir par la progression du titre en bourse, la contribution du dividende reste en fin de compte essentielle Ă la performance finale.
Le CAC40 illustre parfaitement ce propos puisque câest un indice boursier ayant la particularitĂ© dâĂȘtre valorisĂ© sans les dividendes et sa performance est incomparablement supĂ©rieure en rĂ©intĂ©grant les dividendes : depuis son origine (31 dĂ©cembre 1987), +589% dans un cas contre +1461% dans lâautre !Â
Les implications de ces 2 stratĂ©gies sur lâĂ©conomie et sur les allocations dâactifs
Les versements de dividendes et les rachats dâactions peuvent bien Ă©videmment faire lâobjet dâintenses et trĂšs souvent justifiĂ©s dĂ©bats moraux et sociĂ©taux, mais lâobjet de cette Ă©tude est dâapporter un Ă©clairage aussi impartial que possible sur ce sujet. Tout dâabord, quelques chiffres, issus principalement de 2 Ă©tudes de Janus Henderson :Â
- Les rachats dâactions dans le monde sâĂ©levaient Ă 1305 Mds $ en 2022.
- Les versements de dividendes dans le monde sâĂ©levaient Ă 1560 Mds $ en 2022.
- Fin 2022, le cumul des 2 stratégies représente 2,91% de la capitalisation boursiÚre des actions mondiales (MSCI all world), et 2,86% du PIB mondial.
- Les stratĂ©gies de versements de dividendes sont stables durant la derniĂšre dĂ©cennie (1,50% du PIB en moyenne), alors que les rachats dâactions sont plus versatiles (0,93% du PIB en moyenne) du fait du caractĂšre discrĂ©tionnaire de cette stratĂ©gie.
- La pratique des rachats dâactions monte clairement en puissance durant les derniĂšres annĂ©es, pour dĂ©sormais presque Ă©galer les versements de dividendes.
Ces donnĂ©es permettent dâavancer quelques observations :Â
- En % du PIB, les versements de dividendes sont stables, il nây a donc pas de biais « capitaliste » additionnel notable durant les derniĂšres annĂ©es : lâampleur des montants de dividendes peut choquer, mais elle doit ĂȘtre relativisĂ©e par rapport au rythme de progression trĂšs similaire du PIB mondial !
- Les stratĂ©gies de rachats dâactions montent en revanche clairement en puissance, et câest alors de ce cĂŽtĂ©-lĂ quâil faut porter son attention et ses critiques Ă©ventuelles : faut-il les rĂ©guler (montants maximums ou bien en %), les encadrer (contraindre Ă un partage en parallĂšle avec les salariĂ©s), les fiscaliser plus⊠?
- Si la dĂ©formation « capitaliste » provient surtout des rachats dâactions et que lâon souhaite opĂ©rer un rĂ©Ă©quilibrage en faveur des salariĂ©s (notamment du fait du caractĂšre discrĂ©tionnaire de ces capitaux), il faut se souvenir que les entreprises sont confrontĂ©es Ă une intense concurrence, souvent mondiale, et quâune hausse de la rĂ©munĂ©ration affecte trĂšs directement leur compĂ©titivitĂ© et donc leur potentiel de long terme !
- En observant les statistiques dâĂ©volution des profits des entreprises amĂ©ricaines en % du PIB, on constate que les profits reprĂ©sentent une part croissante du PIB (10,6% contre une moyenne Ă 8,4% depuis 1960), mais avec beaucoup de volatilitĂ© depuis 20 ans, et des niveaux qui restent infĂ©rieurs aux 11,4% atteints en 1965 : difficile dâen tirer une conclusion dĂ©finitive sur lâĂ©ventuelle financiarisation des Ă©conomies.
- La question de lâenrichissement via les actions dĂ©passe largement les seuls aspects des versements de dividendes et des rachats dâactions, le principal sujet Ă©tant plutĂŽt celui des diffĂ©rences de dĂ©tention : inĂ©galitĂ©s initiales de patrimoine, disparitĂ©s gĂ©nĂ©rationnelles, capacitĂ© dâĂ©pargne trĂšs variable selon les mĂ©nages, ĂȘtre salariĂ© dâune PME avec seulement son salaire et ses primes ou bien travailler pour un grand groupe ayant une politique dâactionnariat salariĂ©, degrĂ© dâaversion pour le risque financier et donc pour les actions, existence ou non de fonds de pensionsâŠ
- Ces 2 stratĂ©gies permettant Ă leurs actionnaires dâobtenir du cash (cf. vendeur des actions rachetĂ©es par la sociĂ©tĂ©, et celui encaissant un dividende en espĂšces), les capitaux ainsi libĂ©rĂ©s peuvent circuler librement entre les entreprises et vers des projets dâinvestissements trĂšs variĂ©s (dâautres secteurs dâactivitĂ© par exemple), mais aussi entre classes dâactifs (vers les obligations par exemple), ou contribuent Ă la consommation courante du mĂ©nage : les actionnaires ne sont pas les seuls Ă en profiter !
- Limiter ou interdire ces 2 stratĂ©gies financiĂšres aurait probablement pour consĂ©quence dâentraĂźner une fuite des capitaux vers lâĂ©tranger et dâappauvrir structurellement le pays, faute de moyens financiers pour la recherche, lâinvestissement industrielâŠ
- Puisque les capitaux ainsi libĂ©rĂ©s peuvent circuler librement dans lâĂ©conomie, ils peuvent aussi ĂȘtre dĂ©pensĂ©s ou ĂȘtre rĂ©investis Ă lâĂ©tranger : leur effet sur lâemploi national est trĂšs incertain, dĂ©pendant en fin de compte de lâattractivitĂ© Ă©conomique, financiĂšre, fiscale⊠du pays.
- Ces 2 stratĂ©gies sont particuliĂšrement dĂ©veloppĂ©es aux Ătats-Unis et cela nâempĂȘche pas la croissance Ă©conomique du pays dây ĂȘtre forte : ce nâest donc pas un obstacle Ă lâinnovation ou bien la preuve dâun manque de projets industriels de lâentreprise.
Pour ce qui est de lâĂ©pargne, certaines rĂ©flexions ou stratĂ©gies nous semblent pouvoir ĂȘtre proposĂ©es :Â
- Le versement dâun dividende nâest pas indispensable Ă la bonne tenue dâun titre en bourse ou au succĂšs de lâentreprise : Alphabet (ex Google) nâen a JAMAIS versĂ©.
- Le rachat dâactions nâest pas indispensable Ă la bonne tenue dâun titre en bourse ou au succĂšs de lâentreprise : Tesla nâen a JAMAIS fait.
- Ces 2 stratĂ©gies amĂ©liorent toutefois significativement la performance finale de lâinvestissement en actions sur la durĂ©e, mais les statistiques aboutissant Ă ces conclusions sont bĂąties sur un contexte de taux dâintĂ©rĂȘts bas ou bien dont le rendement diminue depuis des dĂ©cennies, ce qui peut en fausser les conclusions.
- Au vu de lâactuelle rĂ©munĂ©ration du monĂ©taire, lâentreprise peut avoir intĂ©rĂȘt Ă placer sa trĂ©sorerie plutĂŽt que de lâemployer Ă ces 2 pratiques, et les stratĂ©gies de « rendement » via le dividende ont une alternative dĂ©sormais crĂ©dible au travers des obligations : le rendement des obligations amĂ©ricaines Ă 10 ans est de 4,88% contre 2,18% pour celui des dividendes du S&P500.
- Les stratĂ©gies financiĂšres consistant Ă rĂ©duire son exposition aux actions Ă mesure que lâon vieillit (dĂ©sensibilisation au risque) impliquent que lâon profite de moins en moins des bĂ©nĂ©fices de ces 2 stratĂ©gies, et la dynamique dĂ©mographique dans le monde aura des consĂ©quences Ă lâavenir !
- LâĂ©pargnant voulant privilĂ©gier les stratĂ©gies de dividendes aura intĂ©rĂȘt Ă sâexposer en prioritĂ© aux indices amĂ©ricains et europĂ©ens (respectivement 46% et 25% du total des capitaux en 2022).
- LâĂ©pargnant voulant privilĂ©gier les stratĂ©gies de dividendes aura intĂ©rĂȘt Ă sâexposer en prioritĂ© aux indices boursiers ayant beaucoup de financiĂšres, dâĂ©nergie et de technologie (respectivement 25%, 12% et 10% du total des capitaux en 2022).
- LâĂ©pargnant voulant privilĂ©gier les stratĂ©gies de rachats dâactions aura intĂ©rĂȘt Ă sâexposer en prioritĂ© aux indices amĂ©ricains et europĂ©ens (respectivement 76% et 16% du total des capitaux en 2022).
- LâĂ©pargnant voulant privilĂ©gier les stratĂ©gies de rachats dâactions aura intĂ©rĂȘt Ă sâexposer en prioritĂ© aux indices ayant beaucoup de technologies et financiĂšres (respectivement 22% et 19% du total des capitaux en 2022).
Conclusion :Â
Le rendement du monĂ©taire et des obligations ayant retrouvĂ© des niveaux Ă©levĂ©s, mais aussi du fait de lâhostilitĂ© populaire Ă lâencontre de ces pratiques « capitalistes », cela prĂ©figure-t-il la fin de lâĂšre glorieuse des versements de dividendes et des rachats dâactions en bourse ?
Cette thĂšse nous semble trĂšs peu probable, mais les rachats dâactions, du fait de leur caractĂšre discrĂ©tionnaire, pourraient ĂȘtre moins dynamiques durant les prochains trimestres.
UtilisĂ©s judicieusement, ces deux dispositifs financiers crĂ©ent de la valeur Ă long terme pour toutes les parties prenantes. Loin dâĂȘtre obsolĂštes, ils devraient continuer dâĂȘtre intĂ©grĂ©s dans la stratĂ©gie financiĂšre des entreprises, et il serait bon que lâensemble de la population, au travers de lâactionnariat salariĂ©, de fonds de pensions⊠soit mieux associĂ©e Ă leurs contributions favorables.
đïž La Martingale #218 : Les crises se multiplient : vive les crises ?
Quel plaisir de retrouver Matthieu Stefani sur le podcast de La Martingale pour le 3Ăšme passage de ma carriĂšre.
Au programme...
- Quels sont les 2 types de crises économiques ?
- Quels fondamentaux maintenir en période de crise ?
- Lump sum vs DCA : quelle stratégie adopter quand tout se casse la figure ?
- La rĂ©partition dâun portefeuille Ă©quilibrĂ©Â ?
- Lâor est-il vraiment une valeur refuge en cas de crise Ă©conomique ?
- Mon avis sur les fonciÚres immobiliÚres ?
- Ma liste des meilleurs influenceurs Ă suivre.
Ă retrouver sur :
đș BullshitomĂštre : Les USA Ă©chapperont Ă la rĂ©cession - FAUX
Retrouvez mon passage sur BFM Business pour parler de récession et comment en protéger son portefeuille.
đ OĂč en est la Fed ?
par Valentin Aufrand
La Réserve fédérale a maintenu mercredi son taux de référence dans une fourchette comprise entre 5,25 % et 5,5 %, une décision qui était largement attendue.
AprĂšs les revers enregistrĂ©s au dĂ©but de l'annĂ©e, les derniers chiffres de l'inflation ont montrĂ© une amĂ©lioration, a dĂ©clarĂ© le prĂ©sident de la Fed, Jerome Powell, lors d'une confĂ©rence de presse. "Nous avons fait d'assez bons progrĂšs en matiĂšre d'inflation", a-t-il dĂ©clarĂ©. Pour rĂ©duire les taux d'intĂ©rĂȘt, "nous aurons besoin de voir plus de bonnes donnĂ©es".
De nouvelles projections Ă©conomiques ont montrĂ© que 15 responsables sur 19 s'attendent Ă ce que la Fed rĂ©duise ses taux cette annĂ©e, ce groupe Ă©tant Ă peu prĂšs divisĂ© entre une ou deux baisses de taux. Toutefois, les opĂ©rateurs continuent de parier sur deux baisses de taux cette annĂ©e. Selon les donnĂ©es du CME Group, les contrats Ă terme sur les taux d'intĂ©rĂȘt ont rĂ©cemment montrĂ© que:
- 62 % de chances que la Fed réduise ses taux au moins deux fois d'ici la fin de l'année. Ce chiffre est inférieur aux 69 % enregistrés plus tÎt dans la journée, juste aprÚs la publication d'un rapport sur l'inflation plus froid que prévu, mais supérieur aux 52 % enregistrés mardi.
- Les opérateurs s'attendent à ce que la Fed procÚde à une premiÚre réduction en septembre et à une seconde lors de sa réunion de décembre.
Je pense qu'il y a plus de chances que les taux directeurs soient davantage rĂ©duits que lâinverse, car je m'attends Ă une impulsion dĂ©sinflationniste plus importante au cours des prochains mois.
La décélération de l'inflation des loyers et des véhicules devrait s'accélérer selon des indicateurs avancés en provenant de Zillow, AppartmentList et du BLS (pour les prix des logements) et l'indice Manheim Used Vehicle Value (pour les prix des véhicules).
Les prix de l'Ă©nergie devraient Ă©galement aider Ă attĂ©nuer lâinflation, car les prix de l'essence sont en baisse depuis la mi-avril, ce qui devrait faire pression sur les prix des billets d'avion et les services de restauration, deux composantes de lâindice PCE core. La baisse des prix des produits alimentaires et la dĂ©cĂ©lĂ©ration des prix des services de restauration devraient Ă©galement soutenir la dĂ©sinflation.
Si le scĂ©nario dâune dĂ©sinflationniste plus forte se concrĂ©tise, elle devrait ĂȘtre positive pour les actifs Ă risque et les obligations. Dans la sphĂšre des actions, nous pourrions assister Ă une rotation vers les valeurs cycliques, les petites capitalisations et les valeurs de rendement.
Les donnĂ©es sur le chĂŽmage seront Ă©galement dĂ©terminantes dans les prochains mois. La projection mĂ©diane du taux de chĂŽmage par les membres du FOMC est de 4,0 % en 2024 (chiffre atteint en mai). Tout chiffre supĂ©rieur pourrait inciter certains membres du FOMC Ă se montrer plus dovish. Dans ce cas, ce scĂ©nario Ă©galement positif pour les obligations, mais nĂ©faste pour les actions en raison du risque augmentĂ© de âhard-landingâ.
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Produits Ă effet de levier prĂ©sentant un risque de perte en capital en cours de vie et Ă lâĂ©chĂ©ance
Nicolas Chéron
Analyste et vulgarisateur boursier
Citi rĂ©munĂšre financiĂšrement Nicolas Cheron pour la mention publicitaire de ses produits, toutefois Citi ne participe Ă aucun moment Ă la sĂ©lection dâun produit spĂ©cifique.
Produits Ă effet de levier prĂ©sentant un risque de perte en capital en cours de vie et Ă lâĂ©chĂ©ance
Les produits CitiFirst sont des produits complexes qui peuvent ĂȘtre difficiles Ă comprendre. Ils sâadressent uniquement Ă des investisseurs avertis, professionnels ou non professionnels, disposant de connaissances suffisantes des spĂ©cificitĂ©s de ces produits.
Les facteurs de risques sont notamment :
- Risque de perte du capital : Les produits CitiFirst peuvent perdre tout ou partie de leur valeur notamment en raison d'une perte de valeur temps des Warrants, de désactivation des Turbos ou de franchissement de la Borne Basse des Certificats Bonus Cappés.
- Risque liĂ© Ă lâeffet de levier : En raison de leur effet de levier Ă la hausse comme Ă la baisse, ce qui peut ĂȘtre favorable ou dĂ©favorable Ă lâinvestisseur, les produits CitiFirst peuvent connaĂźtre de grandes variations, voire perdre tout ou partie de leur valeur.
- Risque de marchĂ© : Les produits CitiFirst peuvent connaĂźtre Ă tout moment dâimportantes fluctuations de cours, pouvant aboutir Ă la perte totale ou partielle du montant investi.
- Risque de crĂ©dit : LâinsolvabilitĂ© de lâĂ©metteur peut entraĂźner la perte totale ou partielle du montant investi.
- Risque de dĂ©sactivation : La dĂ©sactivation engendre un risque de perte totale et dĂ©finitive du capital investi. Sur les Turbos Infinis et Infinis BEST lâajustement du prix d'exercice et de la barriĂšre dĂ©sactivante accroit le risque de perte partielle ou totale en capital.
- Risque de liquiditĂ© : Lâabsence totale ou partielle de liquiditĂ© peut entrainer une perte totale ou partielle en capital.
- Risque liĂ© au sous-jacent : Lors de la reconduction du contrat Future Brent, lâajustement de la barriĂšre de dĂ©sactivation sâaccompagne dâun changement de sous-jacent vers le contrat dâĂ©chĂ©ance suivante. Les Turbos sur actions US, devises et matiĂšres premiĂšres ont des horaires/jours de dĂ©sactivation spĂ©cifiques figurant sur le site fr.citifirst.com. Sur une pĂ©riode de plusieurs jours, la performance de l'indice Ă levier des Leverage & Short peut ĂȘtre infĂ©rieure Ă la performance des composants de lâindice multipliĂ©e par le levier, ce qui peut ne pas ĂȘtre adaptĂ© Ă un investissement Ă long terme.
Les investisseurs sont invitĂ©s Ă prendre connaissance des facteurs de risques Ă©noncĂ©s dans les prospectus de base, disponibles gratuitement sur la page fr.citifirst.com/FR/Documentation-legale/Base-prospectus et dans les conditions dĂ©finitives (« Final Terms ») disponibles gratuitement sur le site fr.citifirst.com dans la rubrique « Documents » de chaque fiche produit, afin dâĂ©tablir si le produit correspond Ă leurs besoins et Ă leurs moyens. Le Prospectus de Base Warrants et le Prospectus de Base Certificats de Citigroup Global Markets Europe AG ont Ă©tĂ© visĂ©s par la BaFin (rĂ©gulateur financier allemand) le 16 novembre 2022 et ont fait l'objet d'un certificat d'approbation par la BaFin Ă destination de l'AMF, ce qui ne doit pas ĂȘtre considĂ©rĂ© comme un avis favorable.
Document communiquĂ© Ă lâAMF conformĂ©ment Ă lâarticle 212-28 de son RĂšglement GĂ©nĂ©ral.
Câest la partie âSoyons des adultesâ. Avertissements sur les risques.
Les partenaires cités sont des collaborations commerciales.
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