đŸ€ L'opportunitĂ© des fusions et acquisitions ?

Comprendre leur fonctionnement et comment en profiter.
Lettre n°57 — Mercredi 28 AoĂ»t


Cher Lecteur, ChĂšre Lectrice,

Je suis heureux de te retrouver pour une nouvelle édition de ma Newsletter pour aborder un sujet que je n'ai encore jamais traité : les fusions acquisitions.

CĂ©cile Aboulian, Directeur Equity Capital Market d’In Extenso Finance t'a prĂ©parĂ© un excellent article sur les opĂ©rations d’acquisition de sociĂ©tĂ©s cotĂ©es.

S'en suit un article de Valentin Aufrand sur l'officialisation du pivot de la Fed, mon Ă©mission ainsi que le traditionnel sondage de la semaine.

đŸ‡·đŸ‡Ș Si vous habitez Ă  la RĂ©union et que vous souhaitez participer au prochain apĂ©ro-bourse, faites-le-moi savoir en rĂ©pondant Ă  ce mail.

Les grandes lignes (16 min de lecture)

đŸ€ Les fusions et acquisitions : un accĂ©lĂ©rateur de croissance et un catalyseur en bourse ?

🔍 Jerome Powell officialise le pivot de la Fed

đŸ“ș Point de marchĂ© - Épisode 35

đŸŽ–ïž La crĂšme de la crĂšme

📊 Quel ETF choisir pour les 15 prochaines annĂ©es ?

😂 Le meme à faire tourner


đŸ“ș Record de vues sur mon Ă©mission YouTube

Vous ĂȘtes +13 000 personnes Ă  avoir vu mon dernier point de marchĂ© en live sur YouTube (et prĂšs de 40 000 avec les autres rĂ©seaux).

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đŸ€ Les fusions et acquisitions : un accĂ©lĂ©rateur de croissance et un catalyseur en bourse ?

Par CĂ©cile Aboulian, Directeur Equity Capital Market d’In Extenso Finance

Une croissance saine est d’abord alimentĂ©e par la croissance dite « interne » ou « organique » c’est-Ă -dire, la prise de parts de marchĂ© par l’innovation produits, le dĂ©veloppement Ă  l’international, le recrutement de commerciaux
 Mais pour aller encore plus vite, les entreprises misent sur un autre levier, souvent efficace, de la croissance externe.

  • D’un point de vue boursier, est-ce que les sociĂ©tĂ©s qui procĂšdent Ă  ces acquisitions voient leur cours monter ?
  • Est-ce une bonne option d’investir sur ce type de sociĂ©tĂ©s ?
  • Gagne-t-on Ă  tous les coups ?

1 - Les fusions & acquisitions : pourquoi, à quel prix et comment ça se passe ?

Pourquoi ?

En procĂ©dant Ă  une fusion ou Ă  une acquisition majoritaire, les acheteurs adressent un de leurs intĂ©rĂȘts stratĂ©gique, financier ou les deux.

Les sociĂ©tĂ©s vont chercher Ă  bĂ©nĂ©ficier d’un nouveau portefeuille clients, d’une nouvelle implantation gĂ©ographique, de nouveaux produits, d’une technologie. Dans ce cadre, elles vont capitaliser sur l’intĂ©gration de la cible pour crĂ©er des synergies. Des synergies de chiffres d’affaires d’abord ; un chiffre d’affaires supplĂ©mentaire peut ĂȘtre gĂ©nĂ©rĂ© grĂące au portefeuille clients de l’un et aux produits/services de l’autre. Des synergies de coĂ»ts ensuite à travers la mutualisation des coĂ»ts (dans les fonctions supports, Ă©quipes d’encadrement, dans les investissements de production
) les Ă©conomies d’échelle, le renforcement de la capacitĂ© de nĂ©gociation (notamment sur les achats).

💡
Quelques soient les raisons et les bĂ©nĂ©fices attendus, l’acquisition donne lieu Ă  un paiement en cash ou en titres (ou les deux) sur la base du prix dĂ©cidĂ©.

A quel prix se fait une transaction ?

Le prix rĂ©sulte d’une nĂ©gociation entre l’acheteur et le vendeur basĂ© sur les prĂ©visions de gĂ©nĂ©ration de cash actualisĂ©es, les anticipations de synergies de chiffre d’affaires et de coĂ»ts ainsi que les coĂ»ts mis en Ɠuvre pour l’intĂ©gration de la sociĂ©tĂ©. Dans le cadre d’une acquisition majoritaire, le prix inclut Ă©galement une prime de contrĂŽle, car en dĂ©tenant la majoritĂ©, l’acheteur peut intĂ©grer les actifs de la cible comme il l’entend.

Opérationnellement, ça crée de la valeur ?

Une opĂ©ration est rĂ©ussie lorsque les synergies de chiffre d’affaires et de coĂ»ts attendues sont au rendez-vous et que l’ensemble n’a pas Ă©tĂ© surpayĂ©. A ce titre, il faut avoir fait un travail d’évaluation en amont de l’acquisition et avoir essayĂ© d’approcher au plus prĂšs le montant de chiffre d’affaires supplĂ©mentaire gĂ©nĂ©rĂ© par la nouvelle entitĂ©, les Ă©conomies de coĂ»ts et les frais engagĂ©s pour que l’intĂ©gration soit rĂ©ussie.

Comment se font ces opérations ?

Une opĂ©ration d’acquisition se fait en trois grandes Ă©tapes :

  1. La prise de contact :
  • A l’initiative de l’acquĂ©reur dans le cadre d’un ciblage rĂ©alisĂ© Ă  partir d’une analyse stratĂ©gique
  • A l’initiative du cĂ©dant qui cherche Ă  transmettre son entreprise Ă  un acquĂ©reur ciblĂ©
  • A l’initiative d’une banque d’affaires, comme In Extenso Finance, qui intermĂ©die l’opĂ©ration pour le compte du cĂ©dant ou de l’acheteur
  1. Les discussions et négociations :
  • L’acquĂ©reur prend connaissance de la cible Ă  travers la documentation, l’organisation de rendez-vous avec les dirigeants
  • L’acheteur intĂ©ressĂ© fait une offre dans les grandes lignes et lance des due diligences approfondies qui lui permettront d’affiner son offre d’achat
  1. La signature du contrat : les parties se mettent d’accord sur les conditions d’achat et signent un contrat d’acquisition

2 - Les opérations de fusion & acquisition en bourse

Depuis trois ans, les sociétés cotées à Paris ont procédé à plus de 900 acquisitions.

Le portrait-robot de la société acheteuse ?

Une sociĂ©tĂ© industrielle qui pĂšse 4 Mds€ de capitalisation boursiĂšre, achĂšte une cible en France sur la base d’un multiple de VE/EBITDA de l’annĂ©e de la transaction* de 8,2x, soit une lĂ©gĂšre prime par rapport Ă  son propre niveau de valorisation de 7,8x (prime de contrĂŽle), affiche un profil de croissance rĂ©guliĂšre et un bilan sain avec un niveau de dette nette sur fonds propres (gearing*) de 34%

Sur le premier semestre 2024, la dynamique acheteuse des sociĂ©tĂ©s cotĂ©es est encore affaiblie par des taux hauts et une concentration des dirigeants sur l’organique.

Chiffres clés des acquisitions depuis début 2024
✍
*VE / EBITDA de l’annĂ©e de la transaction

VE = Valeur d’Entreprise = Capitalisation boursiĂšre + Dette nette (= Dette financiĂšre – TrĂ©sorerie)

EBITDA de l’annĂ©e de la transaction = BĂ©nĂ©fice avant intĂ©rĂȘts, impĂŽts, dĂ©prĂ©ciation et amortissement

Exemple : Si A achĂšte B avec B qui rĂ©alise un EBITDA 2023 de 10 M€ et une transaction nĂ©gociĂ©e Ă  60 M€ de VE. Le multiple de VE/EBITDA de la transaction est de 6x.

* Gearing = Dette financiĂšre nette / Capitaux propres au bilan

Dette financiĂšre nette = Dette financiĂšre – TrĂ©sorerie

Analyse : CroisĂ© Ă  d’autres ratios, le gearing permet d’évaluer la capacitĂ© d’endettement de la sociĂ©tĂ©. Pour une premiĂšre analyse, un gearing infĂ©rieur Ă  1 peut vouloir dire que l’entreprise a encore la capacitĂ© de s’endetter.

Investir sur une sociĂ©tĂ© qui procĂšde Ă  des acquisitions peut ĂȘtre une bonne option Ă  court terme mĂȘme si ce n’est pas un pari gagnant Ă  tous les coups. On observe que 56% des sociĂ©tĂ©s acheteuses surperforment le jour de l’annonce de leur opĂ©ration. Et Ă  6 mois, ce sont 53% de ces sociĂ©tĂ©s qui continuent de surperformer.

💡
On le verra, pour espĂ©rer un gain sur une sociĂ©tĂ© qui procĂšde Ă  des acquisitions, il faut Ă©galement observer les forces intrinsĂšques de l’acheteur, en dehors de la croissance externe.

LégÚre surperformance des sociétés acheteuses sur le premier semestre 2024 (vs CAC all tradable)

Graph fusions & acquisitions S1 2024

 3 - Trois exemples de stratégie de croissance externe et leur impact en bourse

a.     Exemple 1 : Une sociĂ©tĂ© championne de l'acquisition qui s’est construite autour de la croissance externe : PUBLICIS

Publicis est emblématique de la société qui a su capitaliser sur la croissance externe.

CrĂ©er en 1926 par Marcel Bleustein-Blanchet, l’agence de publicitĂ© a bĂ©nĂ©ficiĂ© de la vision innovante de son fondateur sur la publicité : premiĂšre rĂ©gie pour le cinĂ©ma dans les annĂ©es trente, premiĂšre campagne publicitaire en tĂ©lĂ© dans les annĂ©es soixante : « Du pain, du Vin, du Boursin ». Avec Maurice Levy Ă  partir de 1971, ils ont procĂ©dĂ© Ă  des acquisitions stratĂ©giques pour s’implanter Ă  l’international : aux Pays-Bas, en Angleterre et aux Etats-Unis dans les annĂ©es soixante-dix/quatre-vingt. A la mort de son fondateur, en 1996, le rythme des acquisitions s’est accĂ©lĂ©rĂ© pour ĂȘtre prĂ©sent en AmĂ©rique Latine, au Canada, en Asie, en Inde, au Moyen-Orient, en Afrique.

Pour accroitre ses positions aux Etats-Unis, le premier marchĂ© publicitaire au monde, Publicis procĂšde Ă  des acquisitions significatives. Dans le mĂȘme temps, en 2000, l’anglais Saatchi & Saatchi rentre dans l’escarcelle de Publicis et fait changer le groupe de dimension. Le groupe entre dans le CAC 40 en 2004. En 2006, les investissements dans le numĂ©rique deviennent prioritaires (Razorfish en 2009, LBi en 2013, Sapient en 2014
) et l’acquisition de spĂ©cialistes de l’analyse des donnĂ©es digitales (Epsilon en 2019) finit de transformer le groupe en spĂ©cialiste mondial de la communication et de la data.

Graph Publicis

b.     Exemple 2 : Une société gourmande qui a payé un trop gros dossier au mauvais moment : Teleperformance

Dans l’intention de renforcer sa position de leader mondial des services aux entreprises en solutions digitales, TĂ©lĂ©performance a fait l’acquisition de Majorel le 8 novembre 2023 pour 3 Mds€. La sociĂ©tĂ© aux 8 Mds€ de chiffre d’affaires a ainsi fait l’intĂ©gration d’une sociĂ©tĂ© de 2 Mds € de chiffre d’affaires avec 82 000 collaborateurs prĂ©sentant une complĂ©mentaritĂ© en termes d’implantation gĂ©ographique.  

A cette annonce, le titre a chutĂ© le 26 avril 2023 de 203 € Ă  175 €
 Le cours de Majorel a lui bondi avec un prix de l’offre extĂ©riorisant une prime de 43% par rapport au dernier cours cotĂ©. La prime sur Majorel extĂ©riorisant une valeur de 3 Mds€, soit un PE* de 17x le rĂ©sultat de l’annĂ©e Ă©coulĂ©e, environ en ligne avec les ratios de TĂ©lĂ©performance de l’époque.

Les actionnaires de TĂ©lĂ©performance ont considĂ©rĂ© que le prix offert ne pouvait ĂȘtre une bonne affaire pour la sociĂ©tĂ© malgrĂ© les synergies attendues dans un contexte de faiblesse organique du groupe. En rĂ©alisant cette acquisition, TĂ©lĂ©performance n’a pas adressĂ© le sujet principal de prĂ©occupation des investisseurs qui Ă©tait celui de l’intĂ©gration de l’IA dans les mĂ©tiers de TĂ©lĂ©performance. Une intĂ©gration horizontale (mĂȘme activitĂ©) alors que le marchĂ© attendait une intĂ©gration verticale (autres activitĂ©s).

Graph Teleperformance
✍
*PE de l’annĂ©e Ă©coulĂ©e = Prix de l’action / BĂ©nĂ©fice par action de l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente

Analyse : le niveau de PE donne une idĂ©e du niveau de prix que les investisseurs sont prĂȘts Ă  mettre dans la valeur. Un niveau de 17x peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme Ă©levĂ© mais se justifie par des perspectives de croissance saine. A date, le PE du CAC 40 s’élĂšve Ă  14,2x les bĂ©nĂ©fices attendus sur 2024.

c.     Exemple 3 : Une société qui, comme une grenouille qui voulait se faire plus grosse que le boeuf, s'est mise en danger à force d'acquérir et de s'endetter : Biosynex 

Entre 2019 et 2021, le chiffre d’affaires de Biosynex, distributeur et fabricant français de tests antigĂ©niques, est passĂ© de 30 M€ Ă  380 M€ et sa trĂ©sorerie de 2 M€ Ă  130 M€. De quoi faire tourner les tĂȘtes
 La sociĂ©tĂ© qui n’avait fait que trois acquisitions entre 2015 et 2020 en a rĂ©alisĂ© 12 entre 2021 et 2023 pour complĂ©ter sa gamme de produits. Elle voit alors sa trĂ©sorerie fondre comme neige au soleil Ă  26 M€ fin 2023 avec la comptabilisation de coĂ»ts d’intĂ©gration importants qui viennent peser sur la rentabilitĂ© du groupe. Le rythme effrĂ©nĂ© des acquisitions rend compliquĂ© les intĂ©grations et le cours dĂ©gringole avec une stratĂ©gie qui ne convainc pas les investisseurs.

Graph Biosynex

4 - Comment trouver l’action qui va bondir aprùs une annonce d’acquisition ?

Comme pour tout investissement, il faut s’assurer que les fondamentaux du core business soient bons (cf le portrait-robot de la sociĂ©tĂ© acheteuse qui est tout Ă  fait sain). Il faut ensuite s’intĂ©resser aux dĂ©clarations des dirigeants et Ă  leurs ambitions en termes de croissance externe. Une sociĂ©tĂ© saine, qui cherche Ă  faire des acquisitions ciblĂ©es avec un management expĂ©rimentĂ© et une vision claire est un prĂ©requis. Une sociĂ©tĂ© qui a un historique d’acquisitions rĂ©ussies peut sembler un bon investissement a priori mĂȘme si on peut toujours avoir des surprises.

A contrario, certains dirigeant se diront en recherche active de cibles mais trouveront toujours les cibles trop chĂšres ; d’autres chercheront Ă  pallier le manque de croissance organique en faisant des acquisitions mal senties. Dans ces deux cas de figures, il peut ĂȘtre long
 voire impossible de bĂ©nĂ©ficier de la croissance externe sur le cours.

5 - Y a-t-il un secteur en particulier qui réagit souvent bien aux annonces de fusion & acquisition ?

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S’il fallait miser sur un secteur en particulier pour bĂ©nĂ©ficier de l’annonce d’une acquisition, cela pourrait ĂȘtre celui de la consommation discrĂ©tionnaire qui est surpondĂ©rĂ© parmi les secteurs les plus performants le jour de l’annonce.

Dans le secteur de la consommation discrĂ©tionnaire, on peut retenir l’exemple de Hopscotch qui, depuis trois ans, a procĂ©dĂ© Ă  l’acquisition de six sociĂ©tĂ©s dans le domaine de la communication et des relations publiques et affiche une nette surperformance par rapport au CAC Mid & Small. Son cours est passĂ© de 8 € Ă  22 € lorsque le CAC Mid & Small est ressorti en baisse sur la pĂ©riode. La sociĂ©tĂ© dĂ©livre de la croissance et dispose d’une trĂ©sorerie nette significative qui lui laisse de la marge de manƓuvre pour procĂ©der Ă  des acquisitions et prises de participation stratĂ©giques.

Graph Hopscotch
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Retrouve CĂ©cile Aboulian sur LinkedIn.

🔍 Jerome Powell officialise le pivot de la Fed

par Valentin Aufrand

La Fed est Ă  la traĂźne depuis le dĂ©but de l’annĂ©e selon la rĂšgle de Taylor et prend des risques inutiles Ă  maintenir des taux Ă©levĂ©s alors que l’inflation (PCE core, indice de la consommation personnelle) est revenue proche de l’objectif de 2%.

La bonne nouvelle est que Jerome Powell a officiellement ouvert la voie à des baisses des taux de la Fed vendredi dernier, en indiquant que « le moment est venu pour la politique de s'ajuster. La direction à suivre est claire, et le calendrier et le rythme des réductions de taux dépendront des prochaines données, de l'évolution des perspectives et de la balance des risques ».

Le prĂ©sident de la Fed a par ailleurs prĂ©cisĂ© que « nous [membres de la Fed] ne cherchons pas et n'accueillons pas favorablement une poursuite du ralentissement des conditions du marchĂ© du travail ». Cela signifie que la Fed devrait rapidement venir en soutien Ă  l’économie amĂ©ricaine si le marchĂ© de l’emploi se dĂ©grade davantage.

💡
Ce pivot de la Fed réduit donc le risque de récession, ce qui est une bonne nouvelle pour les actifs risqués (particuliÚrement pour les valeurs qui ont sous-performé depuis le début du resserrement monétaire en 2022).

Toutefois, la banque centrale amĂ©ricaine devra rapidement baisser ses taux pour revenir Ă  un taux neutre (taux ni stimulant, ni contraignant l’économie), et espĂ©rer que ces baisses de taux suffiront pour relancer les secteurs les plus cycliques pour Ă©viter que l’économie amĂ©ricaine tombe en rĂ©cession.

Les prochains chiffres sur l’emploi et sur la construction de logements seront dĂ©terminants pour la tendance des actifs risquĂ©s ces prochains mois/trimestres.
Le secteur de la construction a un poids relativement faible dans le PIB amĂ©ricain (~5%), mais est le plus cyclique de tous. C’est celui qui se contracte gĂ©nĂ©ralement en premier lorsque l’économie amĂ©ricaine tombe en rĂ©cession.

Evolution des ventes de logements neufs (bleu) et construction en cours de logements (vert)
💡
L’économie amĂ©ricaine tombe gĂ©nĂ©ralement en rĂ©cession lorsque ces deux indicateurs se contractent d’au moins 15% sur un an.

Parmi les indicateurs de la construction Ă  surveiller, les ventes de logements neufs et l’indice de confiance des promoteurs immobilier par la NAHB seront les plus importants Ă  suivre, car les plus avancĂ©s (et fiable) sur l’activitĂ© de la construction.

Une nouvelle hausse du taux de chĂŽmage et une poursuite du ralentissement du secteur de la construction seraient de mauvais augure pour l’économie amĂ©ricaine et donc les actifs risquĂ©s. A l’inverse, une baisse du taux de chĂŽmage et une rĂ©accĂ©lĂ©ration du secteur de la construction permettraient de diminuer le risque de rĂ©cession, ce qui serait de bon augure pour les actifs risquĂ©s.

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Retrouve Valentin Aufrand sur Twitter @ValentinAufrand.

đŸ“ș Point de marchĂ©

📈 Rebond sur les marchĂ©s
đŸ‡ș🇾 Les États-Unis vont-ils rentrer en rĂ©cession ?
🌍 Cadrage de 30 sociĂ©tĂ©s françaises et Ă©trangĂšres
🔐 Bonus : La mort du DCA est finalement reportĂ©e

Programme de cette émission (actions analysées)

đŸŽ–ïž La crĂšme de la crĂšme


📊 Le sondage de la semaine : Quel ETF pour les 15 prochaines annĂ©es ?

Chaque semaine, sur mes réseaux je te propose de participer à des sondages.

Voici les résultats de celui de la semaine derniÚre.

N'hésite pas à participer au sondage de la semaine prochaine et à le partager autour de toi pour avoir l'échantillon le plus large possible.

RĂ©sultats du sondage sur Twitter puis sur LinkedIn.

Une nouvelle fois, les rĂ©sultats sont assez diffĂ©rents entre Twitter et LinkedIn. L'ETF MSCI World arrive premier sur LinkedIn alors que c'est le S&P500 qui ressort en tĂȘte sur Twitter.

En revanche, pour la suite du classement il n'y a pas de débat : les pays émergents et le Nasdaq-100 arrivent loin derriÚre.

De mon cĂŽtĂ©, pas de boule de cristal, je prendrai l'ETF le plus large possible soit le MSCI World (voire mĂȘme un ETF MSCI ACWI s'il Ă©tait proposĂ© car il inclut Ă©galement les pays Ă©mergents).

Comme je ne sais pas quels pays vont surperformer dans les 15 prochaines annĂ©es, alors j'achĂšte les ETF les plus larges possibles pour ĂȘtre sĂ»r d'ĂȘtre investi sur les rĂ©gions les plus performantes.


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Produits Ă  effet de levier prĂ©sentant un risque de perte en capital en cours de vie et Ă  l’échĂ©ance

Nicolas Chéron

Analyste et vulgarisateur boursier


Citi rĂ©munĂšre financiĂšrement Nicolas Cheron pour la mention publicitaire de ses produits, toutefois Citi ne participe Ă  aucun moment Ă  la sĂ©lection d’un produit spĂ©cifique.

Produits Ă  effet de levier prĂ©sentant un risque de perte en capital en cours de vie et Ă  l’échĂ©ance

Les produits CitiFirst sont des produits complexes qui peuvent ĂȘtre difficiles Ă  comprendre. Ils s’adressent uniquement Ă  des investisseurs avertis, professionnels ou non professionnels, disposant de connaissances suffisantes des spĂ©cificitĂ©s de ces produits.

Les facteurs de risques sont notamment :

  • Risque de perte du capital : Les produits CitiFirst peuvent perdre tout ou partie de leur valeur notamment en raison d'une perte de valeur temps des Warrants, de dĂ©sactivation des Turbos ou de franchissement de la Borne Basse des Certificats Bonus CappĂ©s.
  • Risque liĂ© Ă  l’effet de levier : En raison de leur effet de levier Ă  la hausse comme Ă  la baisse, ce qui peut ĂȘtre favorable ou dĂ©favorable Ă  l’investisseur, les produits CitiFirst peuvent connaĂźtre de grandes variations, voire perdre tout ou partie de leur valeur.
  • Risque de marchĂ© : Les produits CitiFirst peuvent connaĂźtre Ă  tout moment d’importantes fluctuations de cours, pouvant aboutir Ă  la perte totale ou partielle du montant investi.
  • Risque de crĂ©dit : L’insolvabilitĂ© de l’émetteur peut entraĂźner la perte totale ou partielle du montant investi.
  • Risque de dĂ©sactivation : La dĂ©sactivation engendre un risque de perte totale et dĂ©finitive du capital investi. Sur les Turbos Infinis et Infinis BEST l’ajustement du prix d'exercice et de la barriĂšre dĂ©sactivante accroit le risque de perte partielle ou totale en capital.
  • Risque de liquiditĂ© : L’absence totale ou partielle de liquiditĂ© peut entrainer une perte totale ou partielle en capital.
  • Risque liĂ© au sous-jacent : Lors de la reconduction du contrat Future Brent, l’ajustement de la barriĂšre de dĂ©sactivation s’accompagne d’un changement de sous-jacent vers le contrat d’échĂ©ance suivante. Les Turbos sur actions US, devises et matiĂšres premiĂšres ont des horaires/jours de dĂ©sactivation spĂ©cifiques figurant sur le site fr.citifirst.com. Sur une pĂ©riode de plusieurs jours, la performance de l'indice Ă  levier des Leverage & Short peut ĂȘtre infĂ©rieure Ă  la performance des composants de l’indice multipliĂ©e par le levier, ce qui peut ne pas ĂȘtre adaptĂ© Ă  un investissement Ă  long terme.

Les investisseurs sont invitĂ©s Ă  prendre connaissance des facteurs de risques Ă©noncĂ©s dans les prospectus de base, disponibles gratuitement sur la page fr.citifirst.com/FR/Documentation-legale/Base-prospectus et dans les conditions dĂ©finitives (« Final Terms ») disponibles gratuitement sur le site fr.citifirst.com dans la rubrique « Documents » de chaque fiche produit, afin d’établir si le produit correspond Ă  leurs besoins et Ă  leurs moyens. Le Prospectus de Base Warrants et le Prospectus de Base Certificats de Citigroup Global Markets Europe AG ont Ă©tĂ© visĂ©s par la BaFin (rĂ©gulateur financier allemand) le 16 novembre 2022 et ont fait l'objet d'un certificat d'approbation par la BaFin Ă  destination de l'AMF, ce qui ne doit pas ĂȘtre considĂ©rĂ© comme un avis favorable.

Document communiquĂ© Ă  l’AMF conformĂ©ment Ă  l’article 212-28 de son RĂšglement GĂ©nĂ©ral.


C’est la partie “Soyons des adultes”. Avertissements sur les risques.

Les partenaires cités sont des collaborations commerciales.

Les informations, graphiques, chiffres, opinions ou commentaires mis Ă  disposition par Nicolas ChĂ©ron s’adressent Ă  des investisseurs disposant des connaissances et expĂ©riences nĂ©cessaires pour comprendre et apprĂ©cier les informations dĂ©veloppĂ©es. Ces informations sont donnĂ©es Ă  titre informatif et ne reprĂ©sentent en aucun cas une obligation d’investissement ni une offre ou sollicitation d’acquĂ©rir ou de vendre des produits ou services financiers.

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