đ Risques sur la France ? đ«đ·
La situation économique française est-elle préoccupante ?
Lettre n°47 â Mercredi 10 Avril
Cher Lecteur, ChĂšre Lectrice,
Je suis heureux de te retrouver pour une nouvelle édition de ma Newsletter avec un sujet qui a récemment défrayé la chronique : la situation économique de la France.
John Plassard, spécialiste en investissement chez Mirabaud Group te propose un bilan complet sur l'état de notre pays : situation économique, finances publiques, attractivité, etc...
Cet article sera suivi par l'ETF à découvrir, mon émission et le sondage de la semaine.
Je ne me lasserai jamais du coucher de soleil depuis l'esplanade du Port de Saint-Gilles âïž
đ«đ· La France est-elle Ă risque ?
đ L'ETF Ă dĂ©couvrir : CAC 40 đ«đ·
đș Point de marchĂ© - Ăpisode 27
đ La Bourse est-elle plus risquĂ©e que l'immobilier ?
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đ«đ· La France est-elle Ă risque ?
par John Plassard
La France entre dans une Ăšre de restrictions budgĂ©taires, alors que les guerres en Ukraine et Ă Gaza, les ralentissements Ă©conomiques en Allemagne et en Chine et les taux d'intĂ©rĂȘt record pĂšsent plus lourdement que prĂ©vu sur la croissance. Le pays pourrait-il connaĂźtre une trajectoire diffĂ©rente des autres pays qui progressivement retrouve le chemin de la croissance ? SynthĂšse et analyse.
A. Les faits
Les Français devront faire face à des réductions de 10 milliards d'euros dans les dépenses publiques, sur des postes tels que les subventions environnementales et l'éducation, a annoncé le gouvernement jeudi, en plus des 16 milliards d'euros de réductions annoncées il y a quelques mois. Le ministre des finances, Bruno Le Maire, a révisé les prévisions de croissance économique pour cette année à 1 %, contre 1,4 % à la fin de l'année derniÚre.
Les coupes budgétaires en France, promulguées par décret gouvernemental jeudi, réduiront les dépenses des principales agences gouvernementales, notamment dans les domaines de l'éducation, de la justice et de la défense. Une grande partie, environ 2 milliards d'euros, sera prélevée sur un programme visant à aider les ménages et les entreprises à respecter les normes environnementales strictes de l'Union européenne.
B. Les conséquences du Covid, mais pas seulement
AprĂšs avoir dĂ©pensĂ© sans compter pendant la pandĂ©mie pour soutenir l'Ă©conomie et protĂ©ger les consommateurs des prix Ă©levĂ©s de l'Ă©nergie, la France risque maintenant d'enfreindre les rĂšgles budgĂ©taires de l'Union europĂ©enne qui limitent les emprunts de l'Ătat.
Paris s'inquiÚte de plus en plus de la dégradation de la dette française par les agences de notation internationales, ce qui aurait pour effet d'augmenter les coûts d'emprunt.
C. La France nâest pas seule
Le ralentissement français est Ă l'image de la lenteur de la reprise en Europe, qui n'a pas rĂ©ussi Ă rebondir aussi rapidement qu'aux Ătats-Unis, oĂč l'Ă©conomie, bien que ralentie par rapport Ă une croissance fulgurante, continue d'ĂȘtre alimentĂ©e par les dĂ©penses de consommation.
La croissance économique a stagné dans la zone euro : aucune croissance au cours des trois derniers mois de 2023 par rapport au trimestre précédent, évitant de justesse une récession aprÚs une contraction au troisiÚme trimestre. Sur l'année, la zone euro n'a progressé que de 0,1 %.
Le Ministre de lâĂ©conomie, Bruno Le Maire a dĂ©clarĂ© que la production anĂ©mique de l'Europe Ă©tait particuliĂšrement inquiĂ©tante parce que les problĂšmes structurels, notamment les normes environnementales, les normes de travail et d'autres normes rĂ©glementaires, rendaient plus difficile la rĂ©duction de l'Ă©cart de compĂ©titivitĂ© avec les Ătats-Unis.
Le rebond de l'Europe a également été freiné par une longue crise énergétique qui a porté un coup dur à l'Allemagne, la plus grande économie d'Europe et le principal partenaire commercial de la France.
D. La hausse des taux est un frein
Les taux d'intĂ©rĂȘt les plus Ă©levĂ©s de l'histoire de la Banque centrale europĂ©enne n'ont pas aidĂ©. L'inflation a commencĂ© Ă diminuer, mais les coĂ»ts d'emprunt Ă©levĂ©s continuent de freiner l'activitĂ© des entreprises et le marchĂ© de l'immobilier dans certaines rĂ©gions d'Europe, notamment en France, oĂč les prix des logements ont chutĂ© l'annĂ©e derniĂšre en raison d'une baisse des prĂȘts bancaires qui a ralenti l'achat de logements.
E. Le chĂŽmage sur la pente ascendante
Le chÎmage, qui est tombé l'année derniÚre à 7 %, son niveau le plus bas depuis 15 ans, est reparti à la hausse, les fabricants réduisant leur production et les exportations marquant un ralentissement. Les consommateurs, méfiants à l'égard d'une inflation élevée, ont également réduit leurs dépenses, un moteur essentiel de la croissance.
L'économie française, bien que dynamique, peine à créer des emplois durables. La transformation des métiers, accentuée par la révolution numérique, génÚre un décalage entre les compétences offertes et celles recherchées. De plus, les rigidités du marché du travail et les freins à l'entrepreneuriat freinent l'émergence de nouvelles opportunités.
Le chÎmage ne se résume pas à des statistiques. Il se traduit par des drames humains, des familles fragilisées et une perte de confiance en l'avenir. La spirale infernale de l'exclusion sociale et de la pauvreté guette les plus fragiles, accentuant les inégalités et les tensions sociales.
Investir dans la formation et l'adaptation des compétences est crucial pour combler le fossé entre l'offre et la demande de travail. Favoriser l'entrepreneuriat et assouplir les réglementations du marché du travail pourraient également stimuler la création d'emplois.
Le combat contre le chĂŽmage exige une mobilisation collective. Le gouvernement, les entreprises, les syndicats et les citoyens doivent unir leurs forces pour trouver des solutions durables et inclusives. La recherche d'une croissance Ă©conomique plus inclusive et la mise en place de politiques sociales innovantes sont des pistes prometteuses.
La question du chĂŽmage en France est donc loin d'ĂȘtre rĂ©solue. Une approche multidimensionnelle et une volontĂ© politique forte sont nĂ©cessaires pour enrayer ce flĂ©au et construire une sociĂ©tĂ© plus juste et plus prospĂšre.
F. Les rĂšgles de Bruxelles
Le Pacte de stabilité et de croissance (PSC) instaure un ensemble de critÚres que doivent respecter les Etats membres pour assainir leurs finances publiques et coordonner leurs politiques budgétaires en contrÎlant les déficits excessifs et en réduisant les dettes publiques trop élevées.
Il reprend certains principes Ă©dictĂ©s dans le traitĂ© de Maastricht de 1992, qui pose les jalons de la monnaie unique : les Etats sâengagent Ă maintenir leur dĂ©ficit en dessous de 3 % du PIB et leur dette publique Ă un niveau infĂ©rieur ou Ă©gal Ă 60 % de leur PIB.
Le 17 juin 1997 Ă Amsterdam, le Conseil de lâUE a adoptĂ© une rĂ©solution instaurant le PSC et prĂ©cisĂ© son fonctionnement dans deux rĂšglements (1466/97 et 1467/97), entrĂ©s en application en 1998 et 1999. Ce cadre de coordination budgĂ©taire a accompagnĂ© les prĂ©parations au lancement de la zone euro, prĂ©vu le 1er janvier 1999.
En 2020, la pandĂ©mie de Covid-19 puis la guerre en Ukraine ont poussĂ© lâUnion europĂ©enne Ă activer une clause dĂ©rogatoire temporaire du PSC, qui a Ă©tĂ© prolongĂ©e jusquâau 1er janvier 2024. Celle-ci a autorisĂ© les Etats membres Ă dĂ©passer leurs plafonds de dette et de dĂ©ficit afin de faire face aux fortes dĂ©penses inhabituelles.
LâUE est Ă©galement en passe de finaliser une rĂ©forme du Pacte, qui doit prendre effet le 1er janvier 2025. Une rĂ©vision qui instaurerait notamment des sanctions moins lourdes mais plus faciles Ă appliquer, tout en permettant aux Etats endettĂ©s de continuer Ă investir dans les prioritĂ©s de lâUnion europĂ©enne.
De nombreux gouvernements européens dépassent largement les limites du déficit et de la dette, alors qu'ils doivent investir pour lutter contre le changement climatique. Les discussions portent donc sur un équilibre délicat entre la réduction de la dette, les investissements et les réformes.
La Commission europĂ©enne et la France estiment que toute rĂ©duction de la dette sur une pĂ©riode de quatre ans serait acceptable. Cette pĂ©riode de quatre ans pourrait mĂȘme ĂȘtre portĂ©e Ă sept ans si un gouvernement investit dans ce que l'UE considĂšre comme des domaines prioritaires, tels que la lutte contre le changement climatique.
Paris serait Ă©galement prĂȘt Ă accepter l'objectif chiffrĂ© de rĂ©duction de la dette demandĂ© par Berlin s'il Ă©tait calculĂ© sur une moyenne de quatre Ă sept ans, afin de tenir compte des fluctuations d'une annĂ©e sur l'autre.
G. Une réforme « à la marge » ?
Les rĂšgles budgĂ©taires remontent Ă la fin des annĂ©es 1990. La rĂ©forme, proposĂ©e en avril et adoptĂ©e il y a quelques semaines par la Commission europĂ©enne, ne touche pas aux objectifs de 3 % et de 60 %, que certains Ă©conomistes considĂšrent comme arbitraires et obsolĂštes. Mais elle apporte des modifications dans la maniĂšre dont ces deux chiffres doivent ĂȘtre atteints.
Chaque Ătat membre devra Ă©laborer un plan budgĂ©taire Ă moyen terme pour rĂ©duire son dĂ©ficit Ă un rythme crĂ©dible et placer sa dette sur une "trajectoire descendante plausible". Les plans spĂ©cifiques Ă chaque pays seront d'abord nĂ©gociĂ©s entre la Commission europĂ©enne et les capitales sur la base d'une "trajectoire technique" fournie par Bruxelles, puis approuvĂ©s par le Conseil.
Les ajustements budgĂ©taires nĂ©cessaires pour atteindre - ou du moins se rapprocher - des seuils de 3 % et de 60 % seront rĂ©alisĂ©s sur quatre ans et pourraient ĂȘtre Ă©tendus Ă sept ans en Ă©change de nouvelles rĂ©formes et de nouveaux investissements.
Tout au long du processus, l'Allemagne, aidĂ©e par des pays "frugaux" comme les Pays-Bas, l'Autriche, la SuĂšde et le Danemark, a insistĂ© sur le fait que les ajustements devaient ĂȘtre associĂ©s Ă des mesures homogĂšnes afin de garantir une rĂ©duction annuelle des niveaux d'endettement et de dĂ©ficit.
H. Quelles sont les sanctions ?
Un Etat placĂ© sous procĂ©dure de dĂ©ficit excessif et qui ne respecte pas ses obligations peut ĂȘtre soumis Ă des sanctions. Celles-ci doivent ĂȘtre votĂ©es par le Conseil des ministres de lâEconomie et des Finances (ECOFIN), sur la base dâune recommandation de la Commission.
Dans le cadre de la rĂ©vision du Pacte de stabilitĂ© et de croissance, les amendes visant un tel Etat pourraient dĂ©sormais sâĂ©lever Ă 0,05 % du PIB et sâaccumuleraient tous les six mois, jusquâĂ ce quâil prenne des mesures efficaces pour rĂ©sorber son dĂ©ficit et sa dette. Câest du moins ce quâa convenu le Conseil de lâUnion europĂ©enne lors dâun accord provisoire en dĂ©cembre 2023, une mesure qui doit dĂ©sormais ĂȘtre adoptĂ©e pour pouvoir entrer en vigueur.
On notera cependant que la plus grande sanction applicable (les premiĂšres nâont jamais Ă©tĂ© mises en application) est bien Ă©videmment celle des agences de notation.
I. Les agences Ă lâaffĂ»t
Au-delĂ des sanctions financiĂšres thĂ©oriques, les agences de notation sont bien Ă©videmment lâĂ©pĂ©e de DamoclĂšs au-dessus de tous les pays, car les consĂ©quences financiĂšres peuvent ĂȘtre trĂšs importantes.
Les agences de notation, comme Fitch, Moody's et S&P Global Ratings, évaluent la solvabilité des pays en attribuant des notes de crédit. L'abaissement de la note d'un pays signifie que l'agence de notation juge sa capacité à rembourser ses dettes plus faibles.
Plusieurs facteurs peuvent influencer cette décision :
1ïžâŁ DĂ©gradation des finances publiques :
- Incapacité à contrÎler les dépenses publiques
- Diminution des recettes fiscales
Checklist pour la France :
- La dette publique était de 111.8% en 2022 (dernier chiffre disponible) contre une moyenne de ⊠63.4% entre 1980 et 2022
- Bruno Le Maire a annoncé fin janvier en Conseil des ministres que le déficit budgétaire de l'Etat s'est établi à 173,3 milliards fin 2023, soit 2 milliards de plus que ce qui était encore prévu en novembre. La faute à des recettes fiscales en berne.
- La Commission europĂ©enne a estimĂ© fin 2023 que la France « risque de ne pas ĂȘtre en ligne avec les recommandations » budgĂ©taires de lâUE en 2024, en raison de dĂ©penses publiques excessives. La France doit « rĂ©duire les dĂ©penses » pour respecter les limites europĂ©ennesâŠ
2ïžâŁ Ralentissement Ă©conomique :
- Augmentation du chĂŽmage
- Diminution de la production industrielle
Checklist pour la France :
- Les deux premiĂšres puissances Ă©conomiques europĂ©ennes - la France et l'Allemagne - afficheront en 2024 une progression de leur PIB moins robuste quâanticipĂ©, a estimĂ© lâOCDE. ConsĂ©quence : la croissance dĂ©jĂ faible au sein de lâensemble de la zone euro est estimĂ©e Ă 0,6 % cette annĂ©e, contre 0,9 % entrevu en novembre par lâinstitution. La France devrait voir son PIB augmenter de 0,6 % cette annĂ©e selon lâOrganisation de coopĂ©ration et de dĂ©veloppement Ă©conomiques, en recul de 0,2 point par rapport Ă ses prĂ©visions de novembre
- Au niveau de la production industrielle, elle est particuliÚrement marquée dans le secteur des transports. L'automobile accuse le coup. D'aprÚs une note récente du cabinet S&P, « l'industrie manufacturiÚre en France souffre principalement de la morosité de la demande ».
- Les causes structurelles du chĂŽmage font directement partie du systĂšme Ă©conomique en France. En ce qui concerne ce facteur, il sâest essentiellement dĂ©veloppĂ© au milieu des annĂ©es 1970. Ce phĂ©nomĂšne est dĂ» au fait que le nombre de jeunes diplĂŽmĂ©s a augmentĂ© (personnes en Ăąge de prendre leur retraite aujourdâhui). De fait, il y a plus de monde dans le marchĂ© du travail et cela crĂ©e en quelque sorte des bouchons. Il faut ajouter Ă cela certains changements sociologiques.
3ïžâŁ Perte de confiance des investisseurs :
- Risques géopolitiques
- DĂ©gradation de l'environnement des affaires
Checklist pour la France :
- L'indicateur de confiance des consommateurs en France est tombé à 89 en février 2024. Les consommateurs sont plus pessimistes quant aux perspectives d'évolution du niveau de vie (-42 contre -38 en janvier) et de leur situation financiÚre (-11 contre -8). De plus, la part des ménages estimant que le moment est propice pour faire des achats importants a diminué (-40 vs -35). En outre, les intentions d'épargne ont diminué (37 vs 40), les perspectives de chÎmage ont augmenté (26 vs 22) et l'inflation future est anticipée à la hausse (-47 vs -54).
- L'ambassadeur de Russie en France était convoqué récemment au ministÚre français des Affaires étrangÚres à la suite des frappes russes ayant tué deux travailleurs humanitaires français dans le sud de l'Ukraine la semaine derniÚre. Déjà glaciales, les relations entre Paris et Moscou se sont détériorées davantage ces derniÚres semaines alors que la France accuse le pouvoir russe de mener une campagne accrue de désinformation la visant.
- Le climat des affaires en France se dégrade en février par rapport à janvier, indique l'Insee, et reste en dessous de sa moyenne de longue période. L'indicateur qui synthétise le climat des affaires, calculé à partir des réponses des chefs d'entreprise des principaux secteurs d'activité marchands, perd un point, à 98, alors que sa moyenne de longue période est à 100.
4ïžâŁ ĂvĂ©nements ponctuels :
- Crises financiĂšres
- Guerres
Il y a plusieurs impacts d'une baisse de la note d'un pays qui peuvent ĂȘtre importants :
- Augmentation des taux d'intĂ©rĂȘt sur les emprunts d'Ătat
- RĂ©duction des investissements Ă©trangers
- DĂ©gradation de la confiance des consommateurs
- Difficultés à financer les dépenses publiques
Les consĂ©quences dâun abaissement de note possible sont de plusieurs ordres :
- Réduction des dépenses publiques
- Augmentation des impĂŽts
- Mise en place de réformes économiques
En bref, l'abaissement de la note d'un pays par une agence de notation est un signal négatif qui peut avoir des conséquences importantes sur son économie.
Voici quelques exemples concrets d'abaissement de la note de pays :
Il est difficile de fixer une date précise pour la prochaine évaluation de la notation française. Voici pourquoi :
- Ăvaluations non programmĂ©es : Les agences de notation comme Fitch, Moody's et S&P Global Ratings n'annoncent gĂ©nĂ©ralement pas de calendrier fixe pour les rĂ©visions des notations souveraines. Elles procĂšdent Ă ces Ă©valuations en fonction de l'Ă©volution Ă©conomique et politique du pays.
- Facteurs Ă©volutifs : La date de la prochaine rĂ©vision dĂ©pend des changements significatifs dans la situation Ă©conomique ou politique de la France qui pourraient avoir un impact sur sa solvabilitĂ©. Les Ă©lĂ©ments dĂ©clencheurs peuvent ĂȘtre des Ă©vĂ©nements Ă©conomiques majeurs, des changements de politique ou des circonstances imprĂ©vues.
J. SynthĂšse
La France est un pays magnifique qui nâa rien Ă envier aux autres nations. Cependant, ces derniers mois ont vu une nette dĂ©gradation des donnĂ©es Ă©conomiques. Cerise sur le gĂąteau lâentrĂ©e en restriction budgĂ©taire de lâhexagone est une nouvelle Ă©pine dans son pied. Il faudra rĂ©agir vite sous peine dâĂȘtre rapidement sanctionnĂ© par les agences de notationâŠ
Pour une fois "Cocorico đ " et saluons nos leaders français qui rayonnent dans le monde entier.
Alors que la situation Ă©conomique de la France semble dĂ©licate, il peut ĂȘtre surprenant de voir le CAC 40 se porter aussi bien. Au premier abord, cet Ă©cart peut sembler surprenant, mais en creusant un peu, on se rend compte que les entreprises du CAC40 font la majoritĂ© de leur chiffre d'affaires en dehors de la France. En effet, seulement 18% du chiffre d'affaires des sociĂ©tĂ©s du CAC 40 est rĂ©alisĂ© en France.
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Bon, pas de surprise sur l'ETF à découvrir ! Il s'agit de l'indice phare de la bourse française : le CAC 40.
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đ Le sondage de la semaine : La Bourse est-elle plus risquĂ©e que l'immobilier ?
Chaque semaine, sur mon compte Twitter, je te propose de participer Ă des sondages.
Voici les résultats de celui de la semaine derniÚre.
N'hésite pas à participer au sondage de la semaine prochaine et à le partager autour de toi pour avoir l'échantillon le plus large possible.
Vous ĂȘtes plus de 55% Ă penser que la Bourse est moins risquĂ©e que l'immobilier.
Si on raisonne en termes de perte maximale, en Bourse, vous ne pouvez pas perdre plus que le capital investi. Ce n'est pas le cas de l'immobilier oĂč vous pouvez tout perdre et continuer de devoir rembourser un crĂ©dit. Bien sĂ»r, cela se produit trĂšs rarement et l'immobilier Ă l'avantage de l'effet de levier.
Il est Ă©galement beaucoup plus simple d'ĂȘtre correctement diversifiĂ© en Bourse. En quelques clics, vous pouvez acheter des actions du monde entier et de tous les secteurs. Avec l'immobilier, cette diversification est beaucoup moins accessible et vous ĂȘtes fortement exposĂ© Ă des risques spĂ©cifiques.
Enfin, la Bourse est bien plus liquide et permet de sortir du marché en quelques secondes ce qui plus compliqué, voire impossible en immobilier.
Mon objectif n'est pas de critiquer l'immobilier : je pense que c'est la classe d'actif la plus importante avec la Bourse et qu'elle a l'avantage de disposer d'un effet de levier. En revanche, contrairement aux idĂ©es reçues et l'opinion de la plupart des français (vous ĂȘtes une exception), l'immobilier me semble plus risquĂ© que la Bourse.
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Produits Ă effet de levier prĂ©sentant un risque de perte en capital en cours de vie et Ă lâĂ©chĂ©ance
Nicolas Chéron
Analyste et vulgarisateur boursier
Citi rĂ©munĂšre financiĂšrement Nicolas Cheron pour la mention publicitaire de ses produits, toutefois Citi ne participe Ă aucun moment Ă la sĂ©lection dâun produit spĂ©cifique.
Produits Ă effet de levier prĂ©sentant un risque de perte en capital en cours de vie et Ă lâĂ©chĂ©ance
Les produits CitiFirst sont des produits complexes qui peuvent ĂȘtre difficiles Ă comprendre. Ils sâadressent uniquement Ă des investisseurs avertis, professionnels ou non professionnels, disposant de connaissances suffisantes des spĂ©cificitĂ©s de ces produits.
Les facteurs de risques sont notamment :
- Risque de perte du capital : Les produits CitiFirst peuvent perdre tout ou partie de leur valeur notamment en raison d'une perte de valeur temps des Warrants, de désactivation des Turbos ou de franchissement de la Borne Basse des Certificats Bonus Cappés.
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Les investisseurs sont invitĂ©s Ă prendre connaissance des facteurs de risques Ă©noncĂ©s dans les prospectus de base, disponibles gratuitement sur la page fr.citifirst.com/FR/Documentation-legale/Base-prospectus et dans les conditions dĂ©finitives (« Final Terms ») disponibles gratuitement sur le site fr.citifirst.com dans la rubrique « Documents » de chaque fiche produit, afin dâĂ©tablir si le produit correspond Ă leurs besoins et Ă leurs moyens. Le Prospectus de Base Warrants et le Prospectus de Base Certificats de Citigroup Global Markets Europe AG ont Ă©tĂ© visĂ©s par la BaFin (rĂ©gulateur financier allemand) le 16 novembre 2022 et ont fait l'objet d'un certificat d'approbation par la BaFin Ă destination de l'AMF, ce qui ne doit pas ĂȘtre considĂ©rĂ© comme un avis favorable.
Document communiquĂ© Ă lâAMF conformĂ©ment Ă lâarticle 212-28 de son RĂšglement GĂ©nĂ©ral.
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